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Oscar de Prusse

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Oscar de Prusse
Titre de noblesse
Prince
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Oskar von PreußenVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Oskar Karl Gustav Adolf von PreußenVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Villa Quandt (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Militaire, résistant, soldatVoir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Père
Mère
Fratrie
Conjoint
Ina-Maria von Bassewitz (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Oscar de Prusse (d)
Prince Burchard of Prussia (d)
Herzeleide de Prusse (en)
Guillaume-Charles de PrusseVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Membre de
Arme
Grade militaire
Conflit
Distinctions
Blason

Oscar de Prusse (en allemand : Oskar von Preußen), né à Potsdam le et mort le à Munich, est un prince de la Maison de Hohenzollern, un général de division allemand et le trente-cinquième maître de l'ordre protestant de Saint-Jean.

Famille et descendance

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Oscar et Ina Marie lors de leurs fiançailles.

Oscar de Prusse est le cinquième fils de l'empereur allemand Guillaume II et de l'impératrice Augusta-Victoria de Schleswig-Holstein-Sonderburg-Augustenburg. Il naît au tout début du règne de son père. Un autre fils Joachim de Prusse naîtra en 1890. enfin, en 1892 naîtra la princesse Victoria-Louise de Prusse, neuvième et dernier enfant et seule fille du Kaiser.

Le prince Oscar reçoit l'éducation traditionnelle d'un prince de Prusse et intègre dès l'enfance une école d'Officier. Il profite des troubles provoqués par la crise de Juillet 1914 pour épouser à 26 ans, le à Berlin, Ina-Maria von Bassewitz (1888-1973), fille du comte Karl Heinrich Ludwig von Bassewitz-Levetzow, chambellan et ministre d'État du grand-duché de Mecklembourg-Schwerin et de la comtesse Margarethe von der Schulenburg[1]. Le mariage n'étant pas conforme aux lois de l'Empire est considéré comme morganatique. Peu avant son mariage, la fiancée du prince reçoit le titre de comtesse de Rupin qu'elle transmettra à ses enfants non dynastes (et ne faisant pas partie de la Maison Impériale).

Le couple a quatre enfants[2],[3],[4] :

  • Oscar Wilhelm Karl Hans Kuno de Prusse (né le à Potsdam - tué le au combat de la Widawska en Pologne), étudiant en droit ;
  • Burchard Friedrich Max Werner George de Prusse (né le à Potsdam - mort le à Hof bei Salzburg), épouse la comtesse Éléonore Fugger von Babenhausen (1925-1992) civilement le , puis religieusement le suivant, sans descendance ;
  • Herzeleide-Ina-Marie Sophie Charlotte Else de Prusse (née le à Bristow - morte le à Munich), épouse le prince Karl Biron von Kurland (1907-1982), civilement le et religieusement le lendemain, dont trois enfants ;
  • Guillaume-Charles de Prusse (né le à Potsdam - mort le à Holzminden), épouse Armgard von Veltheim (1926-2019) le , dont trois enfants : Donata-Victoria (née en 1952), Guillaume-Charles (né en 1955) et Oscar (né en 1959). Il était le dernier petit-enfant vivant de Guillaume II et le trente-sixième Herrenmeister du Grand bailliage de Brandebourg.

Initialement, l'union du prince Oscar est considérée comme morganatique, mais, après la chute de la monarchie, le , elle est décrétée dynastique conformément aux lois de la maison royale de Hohenzollern. Avant son mariage, Ina-Marie est titrée comtesse de Ruppin et, à partir du , elle devient princesse de Prusse avec le prédicat d'Altesse Royale[1].

La famille de l'empereur Guillaume II en 1896.

Cinquième fils et cinquième des sept enfants de l'empereur allemand Guillaume II et de l'impératrice Augusta-Victoria, le prince Oscar de Prusse est né le pendant l'« année des trois empereurs », juste un mois après que son père de 29 ans est devenu empereur allemand et roi de Prusse[5]. Il voit le jour à la résidence d'été de ses parents, le Palais de Marbre, situé dans le Nouveau Jardin de Potsdam dans la province de Brandebourg, alors une province du royaume de Prusse[6]. Le prince nouveau-né est baptisé sous les prénoms de « Oskar Karl Gustav Adolf » dans la foi luthérienne à la chapelle du château de Berlin, résidence principale de la maison de Hohenzollern situé sur la Spreeinsel au centre de Berlin. Il est nommé d'après le roi Oscar II de Suède, qui est aussi son parrain[6].

L’enfant grandit aux côtés de ses parents et de ses frères et sœur au Nouveau Palais, la résidence de ses parents située dans le parc royal de Sanssouci à Potsdam. Comme ses frères, le prince Oscar fit ses études dans le Prinzenhaus, une ancienne folie dans le parc du château de Plön (de) dans la province du Schleswig-Holstein du royaume de Prusse. À l'instar de son père, Oscar de Prusse effectue une partie de ses études à l'Université rhénane Frédéric-Guillaume de Bonn et s'engage, en 1909, dans le Corps Borussia Bonn. Ses membres, étudiants et anciens élèves de l'Université de Bonn, sont essentiellement choisis au sein de l'aristocratie prussienne[7].

Carrière et opinions

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Lors de la Première Guerre mondiale, il sert au 7e régiment de grenadiers, sur le front il fait preuve de courage et de vaillance[7]. À l'issue de la guerre, au début des années 1920, il entre dans le Stahlhelm une des nombreuses organisations paramilitaires, issues des Freikorps (les corps francs), qui virent le jour après la défaite allemande de 1918. Il demeure actif dans les corps francs. Le , il succède à son frère Eitel-Frédéric comme trente-cinquième maître de l'ordre protestant de Saint-Jean[7]. En 1932, Oscar et son frère Eitel-Frédéric fournissent à leur père exilé, l'empereur allemand, des informations contre les nationaux-socialistes, dont le prince Oscar a toujours été un farouche adversaire. À partir de 1932, le prince est membre du conseil d'administration du Parti populaire national allemand[8].

Seconde Guerre mondiale

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Au début de la Seconde Guerre mondiale, le prince Oscar est réactivé comme colonel dans la Wehrmacht et commande le 230e régiment d'infanterie d' à fin . Son fils aîné Oscar, est tué le au combat de la Widawska en Pologne. Promu général de division le , Oscar de Prusse est destiné par le Bureau du personnel de l'armée à prendre en charge une division. Cependant, en , Hitler interdit son service ultérieur par un décret et le libère de la Wehrmacht le [9].

Décès et funérailles

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Atteint d'un cancer de l'estomac, le prince Oscar meurt, à l'âge de 69 ans, le , jour des 70 ans de son épouse Ina Marie, dans une clinique de Munich. Quatre jours plus tard, il est inhumé au Jardin des Officiers du Burg Hohenzollern après un service religieux en l'église évangélique de Hechingen. Il était le dernier survivant des six fils de l'empereur allemand[7].

Généalogie

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Oscar de Prusse appartient à la première branche de la Maison de Hohenzollern. Cette lignée donna des électeurs au Brandebourg, des rois à la Prusse et des empereurs à l'Allemagne. Oscar de Prusse est un descendant de Bouchard Ier, comte de Zollern, et dont il donne le prénom à l'un de ses fils.

Références

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  1. a et b Parisot et Parisot 1987, p. 93.
  2. Parisot et Parisot 1987, p. 93-97.
  3. Michel Huberty et Alain Giraud, L'Allemagne dynastique : Hohenzollern - Waldeck et familles alliées A-B, t. V, Le Perreux-sur-Marne, Alain Giraud, , 617 p. (ISBN 978-2-90113-805-1), p. 263.
  4. (de) Gothaisches Genealogisches Taschenbuch der Fürstlichen Häuser (Hofkalender) 1942, Gotha, Justus Perthes, (lire en ligne), p. 80.
  5. Parisot et Parisot 1987, p. 54.
  6. a et b (de) Jörg Kirschstein, « Oskar Prinz von Preussen » [archive du ], sur preussen.de, Haus Hohenzollern, (consulté le ).
  7. a b c et d Parisot et Parisot 1987, p. 91.
  8. Ernst Klee 2007, p. 466.
  9. Reinhard Stupf 1982, p. 90.

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Bibliographie

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  • Frédéric Mitterrand, Extrait des Mémoires d'exil de Frédéric Mitterrand
  • Jean-Charles Volkmann, Généalogie des rois et des princes, édit. Jean-Paul Gisserot (1998)
  • Heinrich Freiherr von Massenbach: Die Hohenzollern einst und jetzt. Tradition und Leben Massenbach, Schleching 1994, (ISBN 3-9800373-0-4).
  • Wolfgang Stribrny (de): Der Johanniterorden zwischen den zwei Weltkriegen. In: Wolfgang Stribrny: Der Johanniter-Orden und das Haus Hohenzollern. Niederweisel 2004 (= Heft 24 der Schriftenreihe des Hess. Genossenschaft des Johanniterordens, i. A. der Hess. Genoss. hrsg. von Otto Böcher)
  • Frédéric-Guillaume de Prusse: Gott schütze unser Vaterland.
  • Manfred Menger (de): Das Scheitern der Ambitionen des Herzogs Adolf Friedrich zu Mecklenburg auf den finnischen Königsthron im Jahre 1918. In: Finnland Studien III. Band 3. Harrassowitz Verlag, Wiesbaden 2003, S. 121 f.
  • Anders Huldén: Finnlands deutsches Königsabenteuer 1918. Reinbek 1997. Herausgegeben von: Deutsch-Finnische Gesellschaft e.V. und erschienen bei: Traute Warnke Verlag, (ISBN 3-980-15919-1).
  • Jacques Parisot et Nelly Parisot, La descendance de Guillaume Ier empereur allemand, Paris, Christian, , 326 p. (ISBN 978-2-86496-027-0).
  • (de) Ernst Klee, Das Kulturlexikon zum Dritten Reich. Wer war was vor und nach 1945., Francfort-am-Main, S. Fischer, , 720 p. (ISBN 978-3-10039326-5), p. 466.
  • (de) Reinhard Stumpf, Die Wehrmacht-Elite. Rang- und Herkunftsstruktur der deutschen Generale und Admirale 1933–1945. : Wehrwissenschaftliche Forschungen, Abteilung Militärgeschichtliche Studien, Boppard, Harald Boldt, , 599 p. (ISBN 978-3-76461815-5), p. 90.

Articles connexes

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Liens externes

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